Le président du club Sasi Buown a rencontré les joueurs, vendredi 18 octobre, pour tenter de leur remonter le moral et leur demander de reprendre les séances d'entraînement.
L'international libyen et milieu de terrain d'al-Ahli Mohamed al-Maghrabi a été blessé par balle au bras le 14 octobre, deux jours après que trois hommes eurent ouvert le feu contre l'entraîneur Hossam al-Badri devant son domicile de Tripoli. D'autres joueurs de l'al-Ahli ont également reçu des menaces envoyées par SMS.
Mercredi dernier, ce club de Tripoli a suspendu sa participation au championnat libyen de première division et lancé un appel à l'arrêt total du championnat. Il a également demandé aux autorités d'identifier les auteurs de ces agressions.
Buown et l'ancien joueur d'al-Ahli et international libyen Ali al-Asouad ont rendu visite à al-Maghrabi à l'hôpital al-Hadhaba, où il était soigné pour sa blessure par balle.
"La justice et les services spécialisés enquêtent désormais sur cet incident", a déclaré Mohamed Balta, membre du conseil d'administration et président du comité des médias du club.
Il a souligné qu'al-Ahli avait signé un contrat avec plusieurs entraîneurs non libyens pour apporter plus d'expérience et de professionnalisme au championnat libyen et à tous les autres sports. C'est ainsi que l'entraîneur tunisien Ahmed Kefi a pris les rênes de l'équipe de basket, et qu'une équipe technique également tunisienne entraîne l'équipe de volleyball du club. L'équipe de cyclisme et d'autres encore sont actuellement en stages d'entraînement.
Balta a expliqué qu'al-Ahli condamnait cette attaque, a confirmé l'unité et la stabilité de la Libye, et a réitéré la volonté de l'équipe de revenir dans le football, d'où la signature avec al-Badri et d'autres.
Il a ajouté que le club avait contacté la fédération pour lui demander d'adopter une attitude ferme.
"Les entités concernées se doivent d'intervenir, parce qu'al-Ahli ne doit pas être seul responsable", a-t-il déclaré. "C'est tout le sport en Libye qui est visé au travers d'al-Ahli, un grand club qui a imposé sa marque sur le sport dans le pays."
Ali Abdel Kader, 31 ans et supporter d'al-Ahli, a demandé que le ministère de la Jeunesse et des Sports et le ministère de l'Intérieur protègent les joueurs et les stades, et coordonnent leurs efforts pour assurer la sécurité et la stabilité.
"Il ne s'agit pas seulement d'al-Ahli, mais du football libyen en général", a-t-il déclaré.
Youssef al-Tarhouni, 27 ans et supporter, lui de l'al-Itihad, a ajouté que pour la première fois, "tous les clubs ont affiché leur solidarité avec al-Ahli".
"Dans le passé, nous avions l'habitude de comploter les uns contre les autres. Mais cet incident représente un danger pour le football, et le ministère de la Jeunesse et des Sports doit coordonner son action avec les différentes agences pour garantir la sécurité, car les jeunes d'ici veulent voir la Libye participer aux tournois africains, aux qualifications aux coupes du monde dans tous les sports, pour que le drapeau libyen puisse flotter haut", a-t-il ajouté.
"Cette attaque contre l'al-Ahli Tripoli est une atteinte à la loi et à la sécurité, et j'estime que c'est une tache que nous devons effacer. J'espère que nous pourrons nous asseoir sur une base solide, car le pays souffre des répercussions de la révolution", a ajouté pour sa part Saloua al-Basir, professeur de mathématiques en école préparatoire.
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